Mon cher Ralph.<br /> Heureusement que nous soyons tous armés, certes à des degrés divers, pour analyser et essayer de comprendre les faits d'actualité, pour ne pas tomber dans la manipulation.<br /> La démocratie se nourrit et se développe grâce au dialogue, à la discussion, aux critiques, réflexions et autres oppositions d'idées étant entendu que chacun doit défendre ses idées et ses convictions avec des arguments pour essayer de convaincre et fédérer autour de soi ; c'est naturel.<br /> Je ne manquerai pas de suivre les articles et émissions dont tu parles.<br /> Pour en revenir à l'actualité du moment, j'espère que la Côte D'Ivoire, l'une des principales locomotives économiques de L'Afrique, n'est pas fière de n'avoir que la Russie de Poutine et de Medvedev, L'Angola, la Chine et L'Iran comme amis.<br /> J'espère aussi que les dépêches qui viennent de tomber au sujet d'une éventuelle fuite de capitaux organisée par Mme Gbagbo vers L'Angola (Plus de 37 Milliards de FCFA)ne soient que pure affabulations.

Mon cher Seck, <br /> <br /> Personne, sauf l'ONU qui les a recrutés, ne sait pourquoi c'est tel ou tel qui a été envoyé dans la zone sous contrôle des rebelles. En tout cas, il est certain que l'une des dames qui a lu l'un des rapports était Sénégalaise. J'ignore comment l'ONU les recrute.<br /> <br /> Pour la suite, je te renvoie à un article très complet d'un quotidien burkinabé que tu trouvera chez Olivier N'da via mon blog, à droite presqu'au bas de la rubrique "Regarder ailleurs" (blog Dolinda café) Article très long mais que l'on peut lire en choisissant le chapitre que l'on veut. Très complet et très éclairant. <br /> <br /> Tu sais, je suis toujours très prudent pour juger les événements dans les pays africains. Il y a tellement de zones d'ombre qu'il est bon, très souvent, de ne pas se précipiter pour juger. Chaque jour l'on découvre des aspects inconnus des événements. <br /> Une chaîne française diffuse aujourd'hui un documentaire sur la Françafrique. La bande annonce donne un extrait très édifiant sur la réalité des élections en Afrique. Il semble qu'un DVD de ce film est disponible dans les kiosques français. Ce film va se vendre comme des petits pains, comme on dit en France.

Mon cher Ralph, j'aimerais bien savoir de quels observateurs Africains tu parles ?<br /> J'espère que ce ne sont pas ceux là qui ont rendu leurs rapports à L'Union Africaine ; rapports sur lesquels s'est appuyé L'UE pour condamner Laurent Gbagbo presque à l'unanimité en dépit de son soutien intéressé de L'Angola pour les raisons que nous connaissons tous les deux. (J'avais des amis Angolais de L'UNITA de Jonas Malheiro Savimbi qui étaient logés, nourris et bien entretenus par la Côte D'Ivoire de Houphouet Boigny. Tu vois où je veux en venir ?<br /> L'ennemi de l'ami de mon ennemi étant mon ami, le jeu des alliances s'est fait naturellement.)<br /> Mon cher Ralph, si tu as une petite influence sur Gbagbo, conseille le, de négocier une sortie honorable avant qu'il ne soit trop tard, au lieu de s'accrocher au pouvoir contre vents et marées au risque de subir le même triste sort qui a toujours eu raison des Chefs D'Etat qui ont essayé d'aller à l'encontre de la volonté de leur peuple et de la communauté internationale.

Cher Seck, <br /> <br /> Les élections dans le sud se sont déroulés sous le regard de tout le monde. Tout le monde sait qu'il y a eu un coup de feu à Abidjan lors du premier tour. Dans le sud, tout le monde savait ce qui se passait. Si par exemple dans un bureau de vote il y a la mondre altercation entre les personnes chargés de l'oragnisation des votes, tout est immédiatement considéré comme nul. Le svotes en france ont été considéré comme nuls parce qu'il y eu des troubles dans certains bureaux de vote. Comme vu de Côte d'ivoire la France est considérée comme un bureau, ce sont tous les votes français qui ont été annulés.<br /> <br /> Ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c'est que dans ce pays, il y a un parcours de la validation des votes que certains ne veulent pas respecter. Et vu de l'étranger, tout le monde voudrait que l'organisme se situant à mi-chemin ait plus de droit que celui à qui est conféré le droit de juger et de retrancher. En fait, on voudrait changer les règles.<br /> <br /> Sachez tous que la CEI est une invention adoptée presque partout en Afrique mais dont l'inventeur est est un ivoirien. Je te laisse imaginer qui. La CEI a tout simplement le droit de comptabiliser les voix sans tenir compte des réclamations. Si l'irrégularité est reconnue dès le bureau de départ, celui-ci ne comptabilise pas les voix. Mais si elle n'est pas signalée par ceux qui tiennent les urnes, les votes sont comptabilisés. Il ne reste alos aux partis que les rapports des observateurs pour faire des réclamations. Les résultats annoncés par la CEI ne sont que le contenu des urnes bien ou mal remplies. La seule institution qui juge si les urnes sont bien ou mal remplies est le Coneil Constitutionnel.<br /> <br /> Dans ces élections ivoiriennes, je crois que la population ignorait le fonctionnement des Institutions. Cela explique les réactions contadictoires. Je crois que beaucoup de pays africains ayant institué une CEI feront très attention à l'avenir et penseront à mieux clarier les choses. <br /> <br /> La manière dont les élections se sont déroulées dans le Nord du pays ne doivent absolument pas classée dans l'ordre de "quelques irrégularités". Il faut avoir le courage de les nommer comme l'on fait les observateurs africains. Dénuder publiquement une femme n'est pas une irrégularité électorale ordinaire ! Dans cerains pays peut-être, mais je m'insuge que l'on veuille l'appliquer en Cîte d'Ivoire.

Je suis d'accord avec toi sur beaucoup de points et tiens à faire remarquer que j'ai toujours condamné en certaines occasions, la politique de terreur de Guillaume Soro et de ses rebelles du Nord.<br /> La façon dont Gillaume Soro est arrivé au "pouvoir" est condamnable et ce n'est pas son nouveau look "angélique" qui change quelque chose dans la mesure où on ne doit pas non plus accepter que quelqu'un assoie une légitimité sur un parcours parsemé de cadavres et de crimes économiques contre son pays.<br /> Je viens de lire tes articles et ne manquerai pas d'y revenir tout à l'heure.<br /> Pour en revenir à l'ordre du jour, il faut reconnaître que toutes les parties avaient accepté et validé la composition de toutes les instances qui avaient la lourde mission de veiller au respect du scrutin,<br /> Si les résultats lui étaient favorables, Gbagbo n'allait pas jeter le discrédit sur les instances dont la mise en place avait été favorisée par lui même.<br /> Personne n'a avancé que tout s'est déroulé correctement mais force est de constater que d'un côté comme de l'autre, il y'a eu quelques irrégularités qui, dans l'ensemble n'ont pas pu changer de façon significative l'issue du scrutin ainsi que les résultats constatés qui ont donné un large avantage à Alassane Ouatara.